’’ Il se passe quelque chose, mais quoi ? ’’

Une troupe et son metteur en scène répètent autour de L’Origine du monde. Comment faire du théâtre face à ce tableau ? Que se passe-t-il ? Faut-il varier les points de vue, les expériences de l’œuvre ? Faut-il raconter des tranches de vie qui peuvent s’y rattacher ? Faut-il écouter les fantasmes de chacun et chacune ? Impressions d’ensemble, détails de la composition, références littéraires qui déferlent, souvenirs et pulsions : la répétition se noie dans cette œuvre.

L’aventure tourne au cauchemar, au sens propre. L’Origine du monde prend d’assaut les corps et les esprits. Au centre du dispositif, la figure du metteur en scène – celui qui regarde – dont le spectacle tente de déplier l’œil. Différentes instances de sa psyché s’incarnent. , Qui pourra l’aider à tenter d’y voir plus clair dans le labyrinthe de son propre désir ?

De L’Origine du monde est le 3ème spectacle de Paradoxe(s), après Le Mot « progrès » dans la bouche de ma mère sonnait terriblement faux de Matéi Visniec (2010-2014) et Femmes de fermes (2011, toujours en tournée).

A l’automne 2015, Paradoxe(s) créait sa troisième production : une variation sur le thème du regard autour du chef d’oeuvre iconique de Gustave Courbet. De L’Origine du monde… n’est pas un projet sur le tableau auquel il emprunte son nom, mais sur la façon dont nous le regardons, sur le bouleversement qu’il peut apporter dans nos vies.