La compagnie Paradoxe(s) a aussi participer à l’élaboration de maquette de spectacles, faisant ainsi découvrir un auteur, entendre un texte, réfléchir à des possibles.

Le Cartographe de Juan Mayorga

Varsovie‚ 1940 : avant que le ghetto ne soit complètement détruit‚ un vieil homme apprend son art de la cartographie à sa petite-fille. Varsovie‚ de nos jours : une femme se passionne pour cette histoire devenue une légende de guerre et part à la recherche de la carte. Peu à peu le passé et le présent se rejoignent : croisement des mémoires‚ des temps et des espaces. Il s’agit de cartographier l’effacement‚ de survivre à la perte par la précision des souvenirs reconstitués‚ « les choses importantes ne se voient quʼà petite échelle ».

De la nouvelle génération d’auteurs dramatiques en Espagne Juan Mayorga est sans doute le plus marquant. Né en 1965 à Madrid, il fait des études de philosophie et de mathématiques, mène des recherches autour des thèmes de la politique et de la mémoire chez Walter Benjamin, écrit de nombreux essais sur le rapport du théâtre et de la dramaturgie avec l’histoire, et a enseigné la dramaturgie à l’Ecole Royale Supérieure d’Art Dramatique de Madrid. Ses questionnements se retrouvent dans son œuvre dramatique qui se compose aujourd’hui d’une trentaine de pièces, toutes mises en scène, publiées et traduites en plusieurs langues.

Le Cartographe, de Juan Mayorga. Mise en espace : Henri Dalem. Avec Thierry Bosc, Sarah Brannens, Muriel Racine, Paméla Ravassard, Volodia Serre. Lumières : Kévin Briard. Costumes : Hanna Sjödin. Scénographie : Laurence Vuillerot.