Revue de Presse ZOOM

17/07/2025

LE PARISIEN

« Scénographie sublime, performance grandiose, travail du son au cordeau, Zoom est une pépite, une chronique coup de poing et coup de coeurDans «Zoom», Paméla Ravassard, seule en scène, incarne une fille-mère confrontée à la fatalité et à la violence sociale. »

Sylvain Merle et Grégory Plouviez

l’Humanité

Avec beaucoup d’humour « Zoom » est une pièce tendre attachante et poétique, débordant de l’énergie formidable d’une comédienne passionnée. Un feu d’artifice d’amour et de liberté. Gérald Rossi

Théâtral magazine.com

Seul en scène, Paméla Ravassard donne une crédibilité et une justification qui la font échapper à la folie. C’est beau.

Hélène Chevrier

Tatouvu.com

On rit, on pleure, on ressort boulversé par cette peinture social qui n’est pas sans rappelé Chatillez et « Lavie est un long fleuve tranquille » ou les films anglais de Ken Loach.

Sans pathos aucun, avec un franc-parler vrai et bouleversant, Pamela Ravassard incarne à la perfection cette « prisonnière » des codes et surtout d’elle-même, nous la rend aussi attachante que détestable mais au fond… si humaine. Si l’écriture de Gilles Grenouillet est – comme toujours – percutante et fine, louons également le travail sur la bande-son, il est colossal. Frédéric Minière en est l’orfèvre. Pamela, aidée par Garlan Le Martelot et Cyril Manetta, signe une mise en scène juste époustouflante, pleine d’énergie où l’émotion prend régulièrement le pas sur le rire. Coup de coeur absolu de la rédaction. Patrick Adler

La Provence

L’amour d’une mère pour son fils. Le sujet n’est pas neuf mais au théâtre du Girasole, le voici revisité d’une façon inattendue. Cette mère est prête à tout pour offrir une vie de vedette à son fils qui se prénomme Burt, en référence à Burt Lancaster. Rien que ça !

Seule en scène Pamela Ravassard déroule le fil de son histoire. Mère Courage franc-comtoise, elle rêve du meilleur pour Burt, quitte à tout lui sacrifier. Dans un univers quelque peu cinématographique, on suit le parcours de ces deux êtres cabossés par la vie, pour qui le déterminisme social et la résilience ne sont pas des vains mots.

Comédienne et metteure en scène, Pamela Ravassard porte l’entièreté de ce spectacle, ce qui ne souffre pas l’à peu près. Elle se révèle tour à tour insupportable, attachante, délirante, cocasse, outrancière… mais surtout tellement vivante. Sa mise en scène découpe l’espace en territoires pour mieux appréhender son parcours de vie, que le spectateur suit avec une forte dose d’empathie. Et on vibre avec elle de ses velléités pour son enfant.

La pièce pose des questions existentielles sur la transmission et l’atavisme familial. Les parents sont-ils les mieux placés pour faire atteindre le bonheur à leurs enfants ? Qu’est-ce que la réussite sociale ? Comment échapper à son milieu? Le public frémit au gré des errances de la mère de Burt, prisonnière des institutions, de la société, de ses rêves, mais surtout d’elle-même. Touchante de bout en bout, la comédienne se met à nu exprimant des vérités qui nous renvoient à nos propres personnalités. Sans pathos, avec une grande finesse d’écriture, est un périple, l’odyssée de deux vies dont les issues seront pour le moins inattendues.

Jean-Noël Grando

SUR LES PLANCHES

Pamela Ravassard, dans ce spectacle pétri d’émotions, de sensibilité nous touche en plein coeur. Au sortir de ce spectacle, on ne peut que se sentir investi de ce brulant partage qui nous a tous enrichi et grandi.

Laurent Schteiner

SNES

Pamela Ravassard et la Compagnie Paradoxe(s) continuent un travail dans la lignée de leurs précédentes pièces (en particulier Courgette qui leur avait valu 7 nominations aux molières et 7 nominations aux Trophées de la Comédie musicale en 2024) sur la question des déterminismes sociaux, de la transmission et de la résilience. Zoom qu’elle met en scène et joue ici est une pièce de Gilles Granouillet, un auteur qui parle avec beaucoup de tendresse des laissés pour compte, maltraités par la société et même par les institutions sociales censées les protéger. Jugés, « mal notés », ceux qui, comme la mère de Burt, n’ont pas les codes, sont vite renvoyés à leur solitude et à leur statut social.

Seule en scène, Pamela Ravassard est la mère de Burt et elle est formidable. Touchante quand elle demande pardon aux éducateurs qui se sont occupés de son fils pas toujours facile, drôle quand elle dit qu’elle a vite appris à lire à l’envers pour déchiffrer ce que notent les assistantes sociales sur son cas, émouvante quand elle s’acharne à vivre son rêve d’avenir pour son fils. En colère ou désespérée, remuant ciel et terre pour aider son fils à sortir de « la petite boîte », riant trop fort, toujours à vif dans l’espoir, comme dans la déception, Pamela Ravassard campe cette mère hors-norme, qui se reproche de n’avoir pas su parler à son fils et aux autres, une mère pourtant formidablement aimante.

Une pièce qui dit beaucoup de choses sur notre société fracturée, sur les rêves fracassés de ceux qui ne sont pas nés au bon endroit, portée par une magnifique comédienne. Courez la voir, vous ne le regretterez pas !

Micheline Rousselet

SUD RADIO

Une pièce coup de poing. Un vrai uppercut d’amour maternel. Pamela Ravassard est incandescente, habitée. La mise en scène est magistrale entre cinéma et théâtre, lumière mouvante, vitre, bande son hollywoodienne, une oeuvre lumineuse sur la transmission, l’échec et l’espoir. On en ressort boulversé et ébloui. Ornella Damperon

FOUD’ART


Un seule-en-scène haletant, à la croisée d’une confession intime et d’un fantasme hollywoodien, où s’entrechoquent les projecteurs de cinéma, les éclats de rire et les silences fêlés. 

Pamela Ravassard – qui interprète aussi le rôle – construit un univers scénique à la frontière du théâtre, du cinéma et du rêve. Un plateau nu, traversé de vitres, d’ampoules, de projecteurs. Une lumière qui se module comme un travelling. Un son qui frôle la science-fiction. Tout ici évoque l’art du montage, du flashback, du grand angle émotionnel.

Les clins d’œil au septième art sont omniprésents : musiques de John WilliamsNino Rota, jingles de grands studios…Mais loin d’être un gadget, cette esthétique hollywoodienne devient le langage de la mère : son refuge, son filtre, son mirage. À défaut d’avoir pu offrir une vraie vie, elle aura offert un scénario.

Une régie d’orfèvre pour une partition millimétrée

Impossible de parler de Zoom sans saluer le travail technique d’orfèvre qui accompagne la comédienne. La régie lumière et son, en parfaite symbiose, sculpte un écrin d’émotions mouvantes.

Entre burlesque et tragédie, un vertige salutaire

Zoom est un récit de résilience et de transmission, dans la lignée des précédents spectacles de la compagnie (65 MilesCourgette).
Un portrait de femme seule contre le monde, qui fait sourire avant de poignarder doucement. Une odyssée intérieure où l’on vacille, comme elle, entre ce qu’on rêve pour ses enfants et ce que la vie impose.

Et s’il ne restait que l’amour— nu,maladroit, immense ? C’est peut-être cela, le vrai gros plan. Avis de Foudart 🅵🅵🅵

Au Balcon

Une pièce drôle,tpouchante et lumineuse. Sylvie Tuffier

Le Bruit du Off

Zoom offre un changement de perspective rare et précieux sur le déterminisme social et la résilience. Une très belle pièce et une performance d’actrice à découvrir. Emmanuelle Picard

Critiques d’un passionné

❤️❤️❤️❤️

Une confession poignante, entre cinéma intime et théâtre brut

Il est des spectacles qui vous saisissent sans prévenir. ZOOM est de ceux-là. Porté par l’interprétation magnétique de Pamela Ravassard, seule en scène, ce monologue d’une mère cabossée vient vous percuter en plein cœur.

Elle incarne une mère célibataire, paumée, drôle parfois, mais surtout terriblement humaine. Son amour inconditionnel pour son fils Burt est le fil rouge d’un récit bouleversant. Comme dans IPHIGÉNIE À SPLOTT, que j’avais tant aimé, j’airetrouvé ici cette tendresse infinie pour une héroïne brisée, dont les failles deviennent poésie.

J’ai été frappé par l’intensité du jeu de la comédienne, par la manière dont elle fait vibrer chaque mot, chaque geste, avec une énergie brute et une vulnérabilité à fleur de peau.

Mais Pamela Ravassard signe aussi une mise en scène d’une grande finesse, traversée de cinéma et de poésie. Elle nous embarque littéralement dans le film intérieur de cette mère. Les références hollywoodiennes (Rocky, Le
Parrain, Indiana Jones, E.T.) ne sont pas des clins d’œil gratuits : elles traduisent les espoirs démesurés qu’elle projette sur son fils, comme un rêve de grandeur pour échapper à la médiocrité du quotidien.

Tout est pensé pour servir cette immersion : les vitres en fond de scène, les jeux de reflets, les effets sonores subtils, et surtout le formidable travail sur les lumières. Visuellement c’est somptueux et ça tisse un flou entre la réalité et le destinfantasmé par cette mère pour son fils.

Mais derrière cette forme très maîtrisée, ce qui reste, c’est l’émotion. Une émotion brute, vraie, portée par l’écriture de Gilles Granouillet, qui donne la parole à ceux qu’on n’écoute pas. Une émotion qui fait rire aussi, car cette femme est traversée d’un humour qui rappelle souvent Chaplin. Et quand elle tombe le masque, c’est une déflagration.

ZOOM est un cri. Un pardon. Une tentative de transmission. Un hymne à la résilience. Et surtout, une très belle surprise de ce OFF.

De la Cour à jardin

Durant une heure et vingt minutes, Pamela Ravassard va nous faire beaucoup rire, et surtout va nous bouleverser. Tour à tour très drôle ou déchirante, la comédienne endosse ce rôle difficile et exigeant avec une maestria de tous les instants. Ce qu’elle va nous dire et nous montrer force le respect et l’admiration.

Il faut une palette de jeu très importante pour aborder un tel personnage. Mademoiselle Ravassard fait partie de ces rares comédiennes qui peuvent passer du rire à l’émotion la plus intense en une fraction de seconde, nous cueillant subitement d’une rupture intense, d’un changement de visage ou d’attitude le plus subtil et le plus délicat. Elle incarne cette mère courage en nous montrant toutes ses facettes, mettant en jeu des émotions intenses, exacerbées, toujours on ne peut plus justes, de celles qui vous touchent au plus profond de vous-même. Ici, aucun misérabilisme ni pathos de mauvais aloi. Les choses sont dites par la comédienne.

Les magnifiques lumières de Cyril Manetta et la création sonore de Frédéric Minière vont réussir à faire en sorte de matérialiser deux univers eux aussi bien distincts. Tout d’abord le quotidien, la réalité. Ce rendez-vous étrange fixé par un soi-disant prof de biologie que nous ne verrons pas. Et puis le monde du rêve et du fantasme de cette femme. Le monde du cinéma, avec des jingles très célèbres et des bandes originales de film très connus. Le choix en est très judicieux. Tout ceci fonctionne à la perfection. Les passages entre les deux univers sont très pertinents. Musique également, avec la comédienne qui chantera (très bien) à plusieurs reprises, dont une magnifique version de Ain’t got no, I got life, de Nina Simone. Un hymne à la fierté !

On sort de la salle en ayant l’impression d’avoir reçu un véritable choc : choc littéraire , choc émotionnel, choc théâtral…
Nous sommes interpellés en permanence par cette histoire de descente aux enfers et de résilience. Ce « presque » seule-en-scène bouleversant est de ceux qu’il est impossible d’oublier, de ceux qui restent en vous très longtemps et vous marquent durablement. Le spectacle continue sa tournée, et sera donné cet été au festival d’Avignon. En attendant bien entendu une grande salle parisienne. Nous en reparlerons ! Un spectacle-upercut, maîtrisé de bout en bout, aux formidables parti-pris, porté par une magnifique et admirable comédienne. Un immense moment de théâtre !
Yves Poey

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